Le secteur de l’import-export demande aux entreprises d'être de plus en plus performantes et en même temps, de réduire au maximum les coûts pour résister à une concurrence de plus en plus rude. Le cross-docking représente peut-être une des solutions à envisager. Découvrons cette technique de gestion d'approvisionnements.
Quels sont les avantages du cross-docking ?
Le cross-docking n’est en réalité qu’une zone de transit de marchandises, un lieu de relais entre le fournisseur et les convoyeurs. Cela se résume presque qu’à un quai de chargement étant donné que les marchandises ne font que transiter par là. En effet, le principe du cross- docking réside dans le fait qu’il n’y a pas de stock. Les marchandises ne restent pas plus de 24 à 48h avant d'être renvoyées vers leurs destinataires finaux.
Pas de stockage au centre de cross-docking, et pas non plus chez les fournisseurs, c’est là tout l'intérêt de ce système. À condition évidemment d’avoir une bonne gestion des flux, l’entreprise peut, par ce biais, se passer d’une zone de stockage. Cela représente une grosse économie en termes de superficie mais aussi en termes de manutention, de logistique et de temps... Puisque l’inventaire annuel ne s’impose plus vu l’absence de stock ;-)
Attention toutefois, cela demande une logistique bien huilée et une très bonne synchronisation des flux entrants et des flux sortants pour ne pas que la machine s'enraye, ni dans l’entreprise ni au centre de cross-docking.
Qui est concerné par le cross docking?
Pour que le principe soit intéressant, il faut évidemment qu’il s’applique à des sociétés qui ont un flux relativement importants de marchandises. Il ne s’agit pas d’envoyer un seul petit carton à un destinataire, auquel cas l’envoi par la poste reste encore la meilleure solution. Le cross docking fonctionne surtout quand il y a de la masse, une volumétrie qui permet de justifier l’envoi d’un camion. Et comme les marchandises ne resteront que très peu de temps dans l’entrepôt du cross-docking, pas possible d’attendre d’autres colis pour le même destinataire, ou du moins la même région, pour que le camion se remplisse.
Un exemple chiffré de cross-docking
Prenons un exemple simple et théorique : 4 fabricants qui vendent chacun dans les mêmes 3 points de vente.
Avant la mise en place du cross docking : chacun des fabricants envoie un colis à chacun de ses 3 points de vente pour le réapprovisionner. Soit 4 camions x 3 clients = 12 camions cheminant vers le même destinataire.
Avec le cross docking, chacune des entreprises envoie sa marchandise à l'entrepôt de cross docking. Là, des manutentionnaires vont s’occuper de répartir les différentes marchandises pour ne faire qu’un seul lot pour chaque point de vente. Il n’y aura donc plus que 3 camions qui repartiront du cross docking. Ce qui totalisera 4 camions + 3 camions = 7 camions au total, soit 5 de moins grâce au cross-docking.
Les chiffres sont encore plus impressionnants si l’on multiplie les fournisseurs : imaginons que nos 3 magasins n’ont pas 4, mais 10 fournisseurs :
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sans cross docking : 10 fournisseurs x 3 points de vente = 30 camions
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avec cross docking : 10 camions des fournisseurs au cross docking + 3 camions vers les points de vente = 13 camions soit 17 de moins !
Une solution alliant donc intelligemment économie et écologie ;-)