Réparation & Réutilisation: Les R2 (D2) de la loi anti-gaspillage

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Changer les modèles de production et de consommation pour réduire les déchets et préserver les ressources naturelles est au cœur de l’économie circulaire. Pour ce faire, les acteurs des 24 filières concernées par la REP (Responsabilité Élargie des Producteurs) sont encouragés à favoriser la réparation et la réutilisation ; Des stratégies essentielles pour prolonger la durée de vie des produits et réduire les déchets plastiques. Focus dans cet article sur les priorités, les pratiques clés qu’industriels et logisticiens vont devoir intégrer pour se conformer aux axes stratégiques de la loi AGEC.

La réparation comme facteur de durabilité

Augmenter la durée de vie des produits via leurs réparations concerne les consommateurs comme les industriels. Côté logistique, elle s’applique naturellement aux appareils et machines utilisés par les opérateurs pour faciliter la dépose des emballages : filmeuses, banderoleuses, cercleuses portatives, tables de cerclage… La réparation des équipements logistiques contribue à améliorer l’empreinte carbone et environnementale des entreprises qui intègrent ce volet dans leur investissement. Opter pour une solution de qualité et l’agrémenter d’un contrat de maintenance/réparation permet d’allonger la durée de vie des appareils et machines électriques. Et ouvre la voie, depuis décembre 2022, à un BONUS prévu dans la loi anti-gaspillage. En effet, l’enveloppe dédiée à la réparation des produits électriques et électroniques a été fixée par la France à 410 M pour la période 2022-2027. A noter que désormais les fabricants ne peuvent plus restreindre les possibilités de réparation ou reconditionnement d’un appareil, y compris par la mise à jour d’un logiciel qui ralentirait ou en dégraderait leurs usages.

Faciliter la réparation via l’usage de pièces détachées

Depuis le 1er janvier 2021, les consommateurs doivent pouvoir disposer d’une information fabricant sur la disponibilité ou pas de pièces détachées pour tout achat de produits électriques (et électroniques). Par ailleurs, le fabricant doit être à même de les fournir sur demande en 15 jours ouvrables. Cette mesure mise en application pour favoriser l’intégration d’une économie circulaire s’est heurtée en 2022 au prix des matières premières engendrant une augmentation des prix, et des délais, à la livraison.

A noter aussi que :

  • Les réparateurs doivent désormais proposer au client, quand ils le peuvent, des pièces détachées issues de l’économie circulaire.
  • Les réparations des pannes les plus courantes peuvent être stipulées dans le mode d’emploi ou la notice d’utilisation fournie avec l’appareil.

Le réemploi des emballages

Concentrons-nous maintenant sur le deuxième axiome stratégique de la loi AGEC : le Ré-emploi . Si les objectifs impartis à ce dernier ont été revus à la baisse – de 20 > 10% - par le parlement européenen novembre dernier, il n’en reste pas moins un levier à considérer, quand c’est possible, par les industriels et logisticiens. Côté automatisation, les solutions reconditionnées offrent une solution conjuguant parfaitement écologie avec économie. Tout en sécurisant les fins de « supply chain » au passage. Côté consommables, de nombreuses entreprises réfléchissent à des solutions d’acheminement réutilisables, ou plus durables, minimisant ainsi, par des contenants innovants, les déchets plastiques/cartons à recycler à l’arrivée : enveloppes, caisses de transport… Des solutions commencent à émerger mais ne permettent pas encore à ce stade de rencontrer les besoins nourris par la plupart des professionnels du marché. Du coup, le « R » prend des allures de « Réduction » et « Recyclage » ; 2 « R » eux aussi plébiscités par la transition écologique.

Le Recyclage et le Recyclé dans le secteur logistique.

Les professionnels de l’emballage offrent dès à présent de multiples solutions pour minimiser la génération de déchets plastiques. Et assurer aux industriels des solutions et filières de gestion garantissant leur recyclabilité… Ce qui se vérifie notamment dans les nombreux consommables conçus, pour les mêmes intéressés, à partir de plastiques recyclés. Des solutions de calage et protection en papiers recyclés et/ou issus de filières bois vertueuses se multiplient : intercalaire de palettisation, cornières, papier kraft et même feuillards en papier font désormais partie des gammes de solutions d’emballage éco-responsables à destination des industriels. Si ce mono-matériau a la côte, le plastique n’est plus en reste.

A cet égard, on notera :

  • Les feuillards synthétiques dont certains fabricants intègrent, tout ou en partie, des PP ou PET directement issus de déchets marins ou parc de recyclage.
  • Les films étirables en PE pré-étirés en usine permettant de réduire jusqu’à 50% la dépose plastique, tout en allégeant le travail des opérateurs et offrant de multiples séquences de revalorisations.
  • Les films conçus à partir de PE recyclés – jusqu’à 80% - qui voient le jour pour des usages manuels et depuis peu automatiques.
  • Les coiffes pouvant intégrer jusqu’à 100% de PE recyclés, tout en restant accessibles à l’achat et faciles à l’usage.

Réparation et Ré-utilisation via le Recyclage font désormais partie des « Best Pratices » à intégrer par les professionnels de l’emballage, filière au planning du REP dès 2025. L’année à venir marquera donc une première étape importante dans la transition écologique de la logistique !

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